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Kanchanaburi – Jour 2 – Le « Train de la mort … »

La gare de Kanchanaburi

Des 415 km réalisés par l’armée impériale nipponne il ne reste que les 130 km en Thaïlande de Bangkok à Nam Tok et quelques tronçons non encore rendus à la jungle côté birman.
Notre « expédition » c’est de faire l’aller-retour Kanchanaburi – Nam Tok, une soixantaine de kms parcourus en … 2 heures ! (… et autant au retour …)

Le trajet n’est pas si extraordinaire que ça mais la campagne, aux reliefs et couleurs écrasés par la chaleur, reste belle. Rizières, champs de manioc, bananeraies, manguiers, canne à sucre, ananas …

Petite vidéo, bien sûr !

Le moine … il ne prie pas, il fait un selfie !

Arrivées à Nam Tok on part à Namtok Sai Yok Noi, une jolie cascade noyée (un comble pour une cascade …) dans un assourdissant choeur de sauterelles.

Retour à Kanchanaburi en fin d’après-midi, dîner au marché

Demain matin nous quitterons Kanchanaburi pour Ayutthaya qui sera notre dernière étape avant la ruée (encore un train de nuit) vers les plages du sud.

Un petit complément à la galerie d’hier :

À bientôt les amis !

Je ne vous ai pas présenté mon attaché de rédaction du jour …

Kanchanaburi – Mémoires de guerre …

Kanchanaburi est surtout célèbre par ce fameux pont, objet du roman écrit en 1952 par Pierre Boulle, que le cinéaste David Lean porta à l’écran dès 1957.

Flash back :
Fin 1942 les japonais, fort de leur victoire éclair dans tout le sud-est asiatique, mais soucieux d’établir une solide voie logistique entre le golf de Thaïlande et Rangoon, en Birmanie, décident de construire une voie ferrée longue de plus de 400 km …

Pour cela ils vont utiliser une main d’oeuvre bon marché : des prisonniers de guerre (essentiellement britanniques, australiens et hollandais) et des paysans locaux « enrôlés » de force sur le chantier …

Maladie, mauvais traitement mais surtout malnutrition : on s’accorde à dire qu’un prisonnier de guerre sur 4 (16 000 sur 60 000) et un ouvrier local sur 2 (90 000 sur 180 000) périront sur le chantier durant les 18 mois que dura la construction.

Les survivants libérés après la chute du Japon sont dans un état de décharnement similaire aux survivants des camps d’extermination nazis …

Mais Kanchanaburi c’est aussi ça :

Et ça : tour de marché à 6 heures du matin …

Petite vidéo en prime !

À bientôt les Amis !

Train around the clock …

Parties de Chang Rai à midi le 27 nous nous vîmes tirer la chevillette de notre hôte à Kanchanaburi à 12 heures hier : 3 heures 30 de bus pour rejoindre Chiang Mai, 13 heures de train pour rallier Bangkok, un taxi et à nouveau 3 heures de bus …


Voyage au demeurant sans histoire. Le train de nuit était conforme aux descriptions entendues : une fois déployée par une employée de la « State Railway of Thailand » qui équipe le douillet nid avec sur-matelas, drap, oreiller, taie et couverture, la couchette est large (toute la largeur de là où est assise Isa, le monsieur en face ayant la même chose au dessus) et accueillante, avec liseuse et prise de courant !

La rivière Kwai !

Après un après-midi (passage au service de l’immigration et discussion avec l’aubergiste …) qui m’aura permis de confirmer que la prolongation de notre visa va être chronophage et vorace de diplomatie et de patience : dîner sur la Kwaï !

Après mon clin d’oeil à ma sœur Marie-Agnès voici celui destiné à Hugo, le fils aîné d’Isa !
Ici aussi y’a du boulot pour toi !!!!!!
La traduction de l’affiche c’est : « Major Track Company », pièces de tracteur, pelles rétrocaveuses, câbles hydrauliques, douilles, chenille à chaînes, joint etc ….

Demain : pèlerinage, après-demain : frissons !

Keep tuned ! À bientôt les amis

Chiang Rai – Jour 3

Baan Dam Museum

Thawan Duchanee est un grand artiste thaïlandais, visionnaire, sans doute aussi un tantinet sombre et tourmenté, grand promoteur d’un courant artistique Thai mèlant Bouddhisme, personnage du Ramayana, sorcellerie ….

En une cinquantaine d’année il a créé un Parc-Musée à la démesure de son talent : une quarantaine de bâtiments contenant sculptures, dessins, délires …

Un dimanche à la campagne

Ayant pas mal trainé chez l’Ami Thawan on renonce à l’objectif « Golden Triangle » et on décide de quitter la grande route …

On s’arrête au Café’lista, un tout petit endroit coquet, décoré avec délicatesse et romantisme de tout ce qui a trait au camping, le tout « posé » au mileu d’un ensemble de rizières …
Isa prend un cappuccino, moi un jus d’orange amère frappé, tout en partagean un croissant aux amandes …

Nag Lae Nai Waterfall

À cette époque de l’année il n’y a pas beaucoup d’eau. Et c’est tant mieux : les « petits restos » installent des plateformes de bambous (encore …), les recouvrent d’une natte, y posent une table basse en plastique et 4 cousins …

On poursuivra la journée par une visite à un village Karen (là où vivent encore les « Femmes au long cou »).
Grosse désillusion : une association tenant à la fois de la bienfaisance, du racket et du syndicalisme (si, si …) a ceinturé le village pour en contrôler les accès, créé un itinéraire à la « IKEA » pour faire passer l’apprenti-ethnologue-égo-portrait-dépendant aux endroits voulus, … l’endroit tient plus d’un mélange « zoo/musée Grévin » que d’un village avec des « vrais gens » …
On passe notre chemin …

Départ demain pour le sud …

Voilà, le Nord c’est fini ! On est presque à mi-séjour déjà !
Demain midi on prend un bus pour retourner à Chiang Mai prendre un train de nuit pour Bangkok et de là un autre train ou encore un bus pour Kanchanaburi …
Courte étape prévue là-bas avant les plages du golf de Thaïlande …

À bientôt les amis !

Chiang Rai – Jour 2

Wat Rong Khun – Le « Temple Blanc »

C’est en fait en hommage au souverain Rama IX, Roi de Thaïlande de 1946 à 2016, que Chalermchai Kositpipat, artiste peintre renommé ici, né a Chiang Rai, a décidé de construire ce temple si étonnant …

Blancheur immaculée symbolisant le bouddhisme et petits miroirs par millions évoquants l’illumination . (*)

Mais également des renvois réguliers au royaume des damnés, des âmes errantes et des paradis perdus …

Wat Rong Sua Ten – Le « Temple Bleu »

Selon mes recherches Wat Rong Sua Ten veut dire « Temple des Tigres Dansants », une référence aux temps aujourd’hui révolus où les tigres venaient s’abreuver dans la rivière Kok qui borde Chag Rai par le Nord avant d’obliquer Nord-Est sur 60 km pour aller s’unir avec le Mékong.
Le temple est récent, encore en construction/rénovation.

On termine la journée par une balade au Bazar de Nuit.
On dine aux sons des balades des Beatles, des Bee Gees (How Deep is Your Love) …
Back to the Seventies !

Pour notre troisième et dernier jour à Chiang Rai, avant de repartir lundi soir plein sud par le train de nuit Chiang Mai – Bangkok, on va tenter de « pousser » jusqu’au Triangle d’Or, triple frontière avec la Birmanie et le Laos, carrefour des routes de l’Opium …

Bon dimanche les Amis !

(*) Le « Bouddha » c’est « L’éveillé », celui qui a atteint la « connaissance ultime »

Chiang Rai – Jour 1

La jungle…

Plus jamais l’expression « prendre un coup de bambou » n’aura le même sens pour moi .. 10 heures (dont 7 à marcher) dans un océan de bambous …

C’était super !
Courte vidéo + galerie …

Cuisine de jungle

Après 4 heures de marche on prépare le repas … dans des bambous !!!!
Tout ce qui est préparé : omelette épicée aux herbes, poulet, porc, soupe, et le riz est placé dans des « tubes » de bambous et mis « au feu ».
Batterie de bambous … culinaire !

Le riz est cuit « vapeur » : on met de l’eau dans une section inférieure du bambou puis le riz dans la section au dessus …

Femmes et enfants de jungle

Préparation de ce qui sera un balais

Entre deux séquences « reprends donc un peu de bambou » on traverse 3 villages.
On ne verra pas les hommes, ils sont aux champs.
Galerie …

Chien de jungle …

La quantité de chiens dans les villages est impressionnante : chaque maison en a 3 ou 4 …

… et parfois un chat !

Généreuse nature …

Il y a des récompenses …

Au détour d’un coude de piste … une jolie cascade et son souffle d’une fraîcheur bienfaitrice …

Ça c’est pour ma soeur Marie-Agnès : dans l’océan de bouddhisme, un îlot de christianisme …

À bientôt les amis !

Chiang Mai – Jour 3

Erratum :
Dans “Chiang Mai – Jour 1” je vous ai présenté un temple comme étant le Wat Lok Moli, il s’agissait en fait du Wat Saen Muang Ma Luang ! Convaincue que j’ai déjà le votre, je mets tout en œuvre pour obtenir le pardon des thaïlandais en général et celui des Chiang Mail-ais en particulier … si on ne rentre pas le 31 mars c’est que j’aurais échoué …

Wat Lok Moli, le vrai …

Pour notre dernier jour à Chiang Mai nous avons donc notre « ‘4° » scooter, il va nous permettre un petit périple en périphérie. La ville, capitale du Royaume indépendant de Lanna jusqu’au milieu du XVI° siècle, s’est installée en une vaste plaine (altitude 310 m) entourée de moyennes montages couvertes d’une jungle très dense, luxuriante.

Hmong Doi Pui Village

Au coeur du massif du Doi Suthep (« Doi » = « montagne »), un village « Hmong ».

Les Hmong sont une ethnie du sud de la Chine qui s’est déplacée (pour fuir les discriminations ?) des Hans (la majorité ethnique chinoise) vers le Laos puis s’est fixée au Nord de la Thaïlande. On les appelle aussi « tribus des collines ».
Pour être honnête : le village est une succession de micro-boutiques vendant aux touristes plus ou moins ébahis des « babioles » aux origines indéfinies (Artisanat local ? Production de masse des usines chinoises ?…).
Il n’en reste pas moins vrai que la promenade au travers des jardins en terrasse, parfumés de l’odeur entêtante du cannabis en fleur et la chatoyante élégance du costume traditionnel des femmes régalent rétines et narines …

Wat Phra Doi Suthep

Wat Phra Doi Suthep est un imposant et magnifique monastère et temple bouddhiste qui prend le nom de la montage sur laquelle il est érigé.

Force est de reconnaître que ces moines bouddhistes savent choisir des endroits « magiques » pour implanter leurs temples : dans une communion subtile avec une nature invitant à la méditation ils mêlent la sobriété presque précaire des constructions de la vie quotidienne (dortoir, réfectoire, …) à la magnificence des lieux dédiés à la prière et l’évocation du Bouddha …

Montha Than Waterfall

À l’ouets de Chiang Mai, le Doi Suthep culmine à un peu plus de 1660 m.
C’est un des nombreux Parc Nationaux. Il offre de nombreuses possibilités de promenades, on peut aussi y camper …

Il ya une chose que ce blog ne peut pas vous faire partager : les odeurs !
Et cela est bien contrariant … : à l’odeur subtile et entêtante du cannabis des jardins en terrasse, succède dans ce parc et ses sentiers de jungle celle tout aussi puissante et délicate de la vanille …
Entre chant d’oiseaux et carrousel de parfums …

Je suis un peu en retard et je termine ce post alors que nous sommes arrivées à Chiang Rai depuis hier 15 heures.
On a déjà récupéré scooter n°5 et ce matin Isa et moi nous séparons : je pars en treck avec un groupe d’autres imbéciles ayant choisi de marcher 6 heures dans la jungle par 40° et 98% de taux d’humidité tandis qu’Isa ira faire l’inventaire/inspection d’un modeste centre commercial d’à peine plus de 6 hectares, pudiquement surnommé « The Lanna Cultural Lifestyle Shopping Center » …

À bientôt les amis …

P.S. N’hésitez pas à cliquer deux fois sur les photos : elles sont en haute définition sur notre serveur !

Chiang Mai – Jour 2

Madame attend un petit … qui fera quand même … 100 kg !

On voulait voir des éléphants, mais pas dans un environnement trop « ludico-commercial ».

Du coup on a opté pour une demi-journée à l’ « Éléphant Jungle Sanctuary », une organisation à but non lucratif résolument impliquée dans la préservation de l’espèce et la recherche d’une harmonie avec la population des villages impliqués.

C’était plutôt bien, on a appris plein de choses sur l’alimentation (10% du poids/jour soit 300 à 400 kg/jour pour un bel adulte …), la reproduction (une « grossesse de près de 2 ans pour la Maman !), la vie sociale etc

Ils ne sont plus à l’état « sauvage » mais on a l’impression qu’ils (les villageois qui s’en occupent et les éléphants) ont trouvé une façon de vivre ensemble qui satisfait chacun.

Séquence vidéo … même pas peur !

On a trouvé un nouveau scooter pour demain, on va essayer d’aller en « solo » dans les villages tribaux des collines alentours …

Scooter ? Vous avez dit scooter … ?

À bientôt les amis ! et merci pour tous vos commentaires !

Chiang Mai – Jour 1

Wat Saen Muang Ma Luang

Le temple daterait du XIV° et abriterait les cendres de plusieurs rois de l’époque du Royaume de Lanna (Lan Naï : Royaume au million de rizières …), royaume qui aujourd’hui empièterait à la fois sur un bout de la Birmanie, un gros morceau du Laos et tout le nord ouest du Vietnam …

Journée de déambulations urbaines …
Mais pas que : le train est réservé pour la nuit du 27 au 28 et dans quelques heures nous partons à la rencontre de l’imposant proboscidien (*) … 4 000 kg de sagesse placide … ?

Petite galerie de scènes de vie quotidienne :

Maison traditionnelle

La maison traditionnelle dans cette partie d’asie du sud-est est presque toujours un vaste « plateau » posé sur pilotis. À l’intérieur quelques tissus pendus en guise de cloisons entre des parties « nuit » et la grande partie « cuisine-séjour » …

Voici les petits « autels » (pas toujours si petits d’ailleurs …) allant par paires : à droite le petit pour honorer les esprits de ceux qui ont habité les lieux avant vous, à gauche, le grand, pour « l’Esprit supérieur, plus fort » qui apportera à la maisonnée succès, santé et richesse …

À bientôt

(*) comme chacun sait : du grec proboskis, «la trompe »

19 février – de Sukhothai à Chiang Mai

Journée de transition avec à nouveau 5 à 6 heures de bus pour rejoindre Chiang Mai la trépidante, à 700 km de Bangkok par presque 19° de latitude Nord, 2° ville du pays avec 1,2 millions d’âmes et souvent considérée comme la capitale culturelle.

Hier soir, à Sukhothai, élection de Miss Thaïlande …

Il faut dire un petit mot des oiseaux …
Ils sont partout, on les entend sans cesse …
Dans les parcs, en fôret, en ville, leurs chants, sifflets, appels,et autres gazouillis sont une partition infinie et inlassablement répétée.

Je vous devais une explication à propos de ces « autels » allant par paires devant chaque maison, commerce, entreprise, édifice public, administration …

Je croyais qu’il y avait un lien avec le bouddhisme … que nenni !

En fait il s’agit bien de spiritualité, mais plus de superstition que de religion.
Le petit « autel » est à l’attention des âmes de ceux qui occupaient les lieux précédemment. Les thaïlandais croient que toute maison, toute parcelle de terrain, a forcément été occupée par un être vivant « avant ». En disposant régulièrement des offrandes sur cet « autel » on se préserve leurs bonnes grâces.
Le second, plus grand, est destiné à honorer un esprit plus puissant, « supérieur » qui veillera sur la maison et apportera succès à ses occupants et à leurs activités.
J’essaierai de faire une photo des deux côte à côte.

Demain priorité 1 : réserver le train de nuit qui nous ramènera à Bangkok le 27 février soir,
Priorité 2 : trouver une excursion pour aller voir une réserve/parc à éléphants

À bientôt …