Cuba !


Hasta la victoria … Siempre ?


Bientôt 12 jours que nous sommes à Cuba et si notre blog est muet depuis notre arrivée c’est tout simplement parce qu’il y a environ 60 ans, internet n’existait pas et que depuis, ici, … le temps c’est arrêté !


Notre plongée dans cette expérimentation “in vivo” / “in vitro” (blocus oblige) du marxisme-léninisme a commencé à La Havane.
La ville est conforme aux catalogues touristiques : imposante majesté des quelques bâtiments de l’ère post coloniale qui ont été entretenus ou restaurés (Grands hôtels et bâtiments publics), charme émouvant des premiers édifices de l’ère coloniale espagnole (palacio, églises, castillo, …) et bien sûr l’omniprésence des “belles américaines” des fifties !

L’envers du décors (95% de la ville ancienne) est très différent : immeubles des années 1870-1930 dans un état de délabrement tel que nombre d’entre eux ont dû être abandonnés quand le risque d’effondrement est jugé trop grand, d’autres sont étayés extérieurement et intérieurement pour pouvoir continuer d’y vivre en risquant raisonnablement sa peau …

… et puis bien sûr le rationnement, les queues, partout, pour tout et tout le temps, devant les magasins qui ont reçu, qui de l’huile (1/2 l. / personne / mois), qui du riz (7 livres – #3,5 kg / personne / mois) … , qui des œufs, des haricots, ou, encore plus rare, du lait non lyophilisé.

Pour compléter la recette on ajoute le rhum (qui lui coule à flot à 2,30 € les 0,75 l pour le “refino” à 32º, tout à fait correct pour faire un Cuba Libre), la musique et la nonchalance ! Je n’ai pas oublié les célèbres cigares … mais les cubains qui en fument sont extrêmement rares, bien trop chers !

Il y a enfin le Culte et le Sacré : Fidel, le Che, la Révolution, les CDR (Comités de Défense de la Révolution), le Peuple, les Combats … Comme les queues aux magasins ils sont partout, pour toutes choses et tout le temps … omniscience, omnipotence , omniprésence de la doctrine ….

Le 24 février les cubains ont approuvé à une écrasante majorité le projet de la nouvelle constitution qui, entre autre, reconnaît le droit à la propriété privée tout en réaffirmant le principe du collectivisme comme fondement de la société …
Une nouvelle page de l’histoire de Cuba s’est sans doute ouverte, que vont-ils y écrire ?

Depuis 6 jours nous sommes à Cienfuegos où, au tohu-bohu de la Capitale, ce sont les bruits d’une ville de province qui nous réveillent : le sifflet d’un vendeur ambulant puis sa voix qui crie sa marchandise, le claquement des sabots d’un cheval tirant une carriole-taxi, un chant de coq, un enfant qui se réveille un peu grincheux …

J’aurais bien aimé publier plus d’articles et partager plus d’impressions et de photos mais ici l’internet, c’est “compliqué “. Il faut faire en moyenne une heure de queue dans la rue devant une boutique d’état pour acheter sur présentation de son passeport au maximum 3 cartes par personne donnant, pour 1 CUC (1 US$) accès à une heure de connexion. Muni de sa carte il faut alors aller dans un parc public équipé en “hot spot” wifi, une fois connecté on partage le débit avec souvent une ou plusieurs dizaines de personnes et moi qui, matinale, me suis dit que je n’avais qu’à me connecter le matin de bonne heure … l’accès est coupé la nuit ! Reste les grands hôtels qui ont leur propre hot spot wifi, qui vendent la carte à 5 dollars, carte valable uniquement sur leur wifi à eux (à Cienfuegos il n’y a pas de “Grand Hôtels…).
Bref pour récupérer ses mails ou avoir une courte conversation entre deux éjections du réseau pour “embouteillage” ça va, mais pour tout ce qui nécessite un peu plus de débit (comme de mettre des photos sur un serveur) … même pas en rêve !

Pour la musique et la danse … on fait le plein !!!

On vous embrasse les terriens, nous autres les invitées – pas malheureuses – de la planète Fidel !

Hasta la Victoria Siempre !!!

alcazAr de colón

Ce matin visite de la demeure de Diego Colón (Fils de Christophe).

Spartiate mais non sans charme …

Sous le regard énigmatique de …

… d’Isabelle, bien sûr !

Puis le Panteón de la Patria :

Où sont inhumés les “Héros de la Nation”

Après-demain départ pour Cuba !

Plaza de espaŃa

L’Alcázar de Colón

La Plaza de Espańa c’est le lieu de promenade du samedi et du dimanche. Auparavant nous avions visité le Museo de Las Casas Reales

Aujourd’hui nous sommes un peu moins ignorantes de l’histoire des Grands Navigateurs et autres Conquistadors qui firent la grandeur de la Couronne d’Espagne …

Retour sur la Plaza de España pour une rencontre avec une autre tête couronnée …

Instantanés de promenade …

Samana

Cest la baie de Samaná que la baleine à bosse privilégie pour se reproduire …

Nous voici donc parties pour une demie journée en mer dans l’espoir d’observer ces lointaines cousines, mammifères des mers aux proportions si généreuses …

Après une bonne heure et demie de bateau les voilà enfin ! Une Maman, son petit et un mâle d’escorte.

Nous n’aurons pas la chance de les voir sauter hors de l’eau et observer le splash impressionnant dune acrobate de 25 tonnes.

La grande tâche clair sous l’eau c’est le petit baleineau … qui boit quand même 100 litres de lait/jour !

Grâce à Kim, une canadienne de l’Ontario, observatrice passionnée des baleines de Samaná depuis 35 ans et fondatrice du centre on apprendra plein de choses comme par exemple que les petites échancrures de la queue de ces baleines sont uniques à chaque individu et constitue comme une “empreinte digitale” perpétuant d’identifier avec certitude chaque baleine, que le mâle d’escorte n’est jamais le “père” du petit, ou encore que la Maman ne se nourrit pas durant toute cette période d’allaitement, les 100 litres de lait/jour nécessaires au “Petit” sont produit sur ses “réserves” !

El limon

Nous voici donc pour 4 jours au nord de l’ile, au climat beaucoup plus humide (averse tropicale quasi quotidienne, luxuriance de la végétation ) que sur la côte sud. Revers de la médaille : c’est aussi la côte “au vent”, celle la plus exposée aux cyclones.

Dès le lendemain de notre arrivée nous partons tôt pour la cascade El Limon. On peut y aller à cheval ou à pieds. Malgré nos finances, suffisantes, et notre aptitude à dompter l’équidé, fusse-t-il dominicain, j’opte (Julia) pour l’exercice physique en prévision du guacamole de ce soir …

Le début du sentier traverse un petit hameau fait pour moitié de maisonnettes de bois (les murs) et de tôle (le toit) et de petites maisons “en dur”, comme l’école …

Au bout de 4 km de marche un peu périlleuse car le sentier, détrempé par l’averse du matin, alterne roches glissantes et glaise dérapantes, … la cascade !

Le long du chemin notre guide nous montre caféiers, cacaotiers, manguiers, papayers, ananas, … tous à l’état sauvage. Il n’y a pas à proprement parlé de verger, les arbres poussent de ci de là, les “gens du coin” cueillent et ramassent au gré de leur nécessité.

Sur le chemin du retour on s’arrêtera chez un vieux monsieur souriant à qui on achètera un peu de “son” café et de “son” cacao.

Dégustation au retour !

De bayahibe a las terranas …

Après 9 jours de rêve chez Guiseppe, un hôte inoubliable d’attention et de délicatesse, nous voici en route pour la côte nord (nous étions sur la côte sud …)

Un premier bus nous emmène de La Romana à la périphérie Est de Santo Domingo où un arrêt planifié mais sauvage en bord d’autoroute nous permet de traverser la voie opposée en franchissant avec armes et bagages la séparation en béton … et accéder ainsi au “terminal” du second bus, celui qui, plein nord, nous emmènera à Las Terranas.

Les paysages sont beaucoup plus verts …

Après 1h45 de petits frissons stimulants car notre conducteur de bus barre son engin comme un bateau, ça chaloupe, ça tangue, ça roule (le bus), ça mange, ça discute, ça boit, (le conducteur) ça téléphone, ça compte ses billets, ça jette un œil sur l’écran plat fixé en haut de l’immense pare-brise parcouru de multiples et longues zébrures (il diffuse Mad Max … ça ne s’invente pas !) nous arrivons à Las Terranas.

Des kilomètres de plage bordées de cocoteraies … Beaucoup moins de monde que sur la côte sud qui elle, majoritairement rocheuse, offre moins de plages sablonneuses et concentre donc ses infrastructures touristiques sur les parties les plus accueillantes du littoral.

Demain on verra comment organiser nos deux visites : les baleines à bosse et la cascade El Limon …

Aux commentateurs …

Ce post pour envoyer un clin d’oeil spécial à tous ceux qui nous ont gratifiées d’un commentaire : nous les lisons et cela nous fait toujours plaisir d’avoir des messages de ceux qui nous suivent en France ou ailleurs …

Alors donc merci Romain, merci Guylène, merci Isa-Isa, merci Anne-Gaëlle, merci Martin, merci Isa (ma grande sœur de Paris), merci Josh, merci Léa, merci Cécile, merci Linda, merci Florence ….

Et ah kheuuu koukou aussi à tous ceux qui nous suivent sans se manifester via un commentaire!

Demain dernier jour à Bayahibe, BBQ avec nos hôtes Albertine (d’Haïti), Giuseppe (d’Italie) et leur fille (italo-haïtienne) et nos voisins canadiens Jennifer et Gordon (de la région des Grands Lacs) … sans oublier les 3 chiens et les 2 chats de la maison qui eux seraient à priori les seuls “vrais” dominicains de la maisonnée !

Lundi direction … 60 nautiques dans le 285 puis cap au zero-deux-zero pour 120 nautiques … tout le monde sait maintenant ou nous serons lundi soir !

Sainte isabelle …

Voilà ! Aujourd’hui c’est la fête des Isabelles !

Donc je fête mon Isabelle !

Qui me semble plutôt en forme …

Et qui ce matin a opté pour un look “warrior”

Et bonne fête aussi à …
Ma grande sœur de Paris,
Notre trésorière …
L’Isa de St Sulpice et de St Malo

Petit mot d’Isa

Et oui aujourd’hui c’est ma fête vous avez pu remarquer que Julia se lache…. suis obligée de la freiner pour les photos mais là rien à faire.

Sinon ce matin nous sommes parties pour acheter un élastique pour les cheveux. Premier magasin on rentre … et on ressort avec 2 cigares (Julia y prend goût… dixit Gégé) et une paire de boucles d’oreille.

Second magasin on rentre et …. je ressors avec des tresses et toujours pas d’élastique…. serait on en mode faiblesse, serait on en train de nous faire des choses sans que l’on s’en aperçoive ? Il est peut-être temps de plier bagage pour aller voir ailleurs ?

Sinon je vous embrasse à très bientôt et VIVE LES ISABELLE ! Oui j’assume

Isa.