Lac de Lam Pao – Chronique d’un fiasco pressenti …

Ça, c’était le plan « A »

Car de bus pour rejoindre notre joli lac au bord duquel j’ai promis à Isabelle un dîner romantique il n’est point. On nous propose de nous y emmener en voiture. Après discussion du prix nous voilà donc en route dans un beau pick-up dont les effluves épicées nous permettent de partager a posteriori le déjeuner de notre conducteur …

Nous le savions mais j’avais pensé qu’on trouverait bien un scooter à louer, un tuk-tuk ou encore un « Grab » (c’est le Uber asiatique) ou un taxi local …
Échec mission ! Rien de tout cela ! Nada ! Circulez ! (Justement on voudrait bien …)
Sauf à accepter l’idée de faire 8 à 10 km A/R en bord de route par 35° pour chacune de nos escapades, nous sommes condamnées à rester cloîtrées …
On décide donc de retourner à Kalasin pour passer au plan « B » : rejoindre directement la région d’Udon Trani, 150 km plus au nord.
… mais notre pick-up est reparti !

14 heures : nous sommes de retour à la gare routière, on a perdu 2h30 et 24 € de transport. Rien de dramatique si ce n’est ce fameux dîner au bord du lac, d’autant qu’un mini-bus part vers 15 heures pour Udon Thani. En attendant le bus Isa trouve un hôtel via booking …

En fait (si, si …) Google nous emmène dans la direction opposée !
Après 20′ de marche on arrive à l’endroit prévu, il n’y a pas d’hôtel, la nuit est tombée, on est dans le quartier chinois et personne qui parle anglais pour nous aider … Crispation …
Sur Booking je fais « ouvrir l’adresse dans Plan » (le google maps d’Apple) : effectivement l’hôtel est à l’opposé, à 40′ de marche … à condition d’être bien là où on « croit » être …

Une dame sait où c’est, son mari va nous emmener …

Son mari est un jeune gars dynamique et souriant qui parle anglais, il a un gros 4×4 intérieur cuir. Il nous aide à charger notre paquetage et nous voilà partis !
Vous n’allez pas le croire : même avec le GPS de son 4×4 et le téléphone portable de sa compagne, on s’est perdu ! Pas longtemps mais quand même, on a bien fait 20-25′ de voiture pour parcourir les 2,5 km qui nous séparait de l’hôtel !

Prochainement : « Mais pourquoi donc voit-on partout devant les maisons, les commerces, les édifices, de petits « autels », allant presque toujours par deux ? »

Roi Et – Quel drôle de nom !

« Roi », en Thai, c’est le nombre 100, et avec « Et » derrière ça fait 101.
La ville devrait son existence, et son nom, aux 11 bourgades qui l’entouraient et lui donnaient toute son importance

Temples bouddhistes exclus l’attraction de Roi Et c’est sa tour, d’une hauteur de … 101 mètres !
Elle surplombe Bueng Planchai, une île artificielle dédiée à la promenade, aux jeux de balles, et aux amoureux !
Son architecture s’inspire de la forme du « Wot » un instrument de musique traditionnel de la région de l’Isan, sorte de flûte de pan.

Le trajet depuis Surin nous aura permis d’établir deux faits marquants :
1. Nous sommes maintenant dans la Thaïlande rurale, parsemée de rizières asséchées à cette époque de l’année, dans lesquelles de placides buffles provisoirement dépourvus de tâches agricoles paissent tranquillement.
2. L’équation « Distance/Temps/Coût » d’un trajet en bus s’établi comme suit : « 50 km / 1 heure / 50 Tbh » (50 Tbh # 1,5 €).

Surin ou l’omniprésence de Babar …

À nouveau motorisées nous avons pu « grenouiller » dans et autour de la ville,

De la méditation à l’émerveillement chacun sait qu’il n’y a qu’un pas : il fût franchi d’un coup de scooter pour rejoindre un micro village dans lequel une douzaine d’artisans bijoutier fabrique avec des méthodes ancestrales des bijoux traditionnels.

à bientôt …

Surin – Jeu de l’oie ?

Un Mercedes d’un certain âge, accrochées au rétroviseur : des offrandes à Buddha …

Entre la gare routière et l’hôtel … un éléphant (mais de quel parti ?) fait son show. En fait un accompagnateur, en bas à gauche, vend à vil prix des micro-bottes de canne à sucre que le badaud peut alors offrir en pitance au docile pachyderme …

Chaque jour que Bouddha fait se termine par un marché nocturne, manière de trouver quelques menus plaisirs de bouche avant un repos mérité et salvateur …

Ci-contre une mascotte du »Muay Thai » la boxe thaïlandaise. Je serais bien allée voir quelques combats mais Isa trouve cela trop violent (c’est pas faux …)

Bonne semaine à tous !

P.S. Pour ceux qui resteraient perplexes devant le paragraphe d’introduction : 1 mile nautique = 1852 mètres et 1 noeud = 1 mile nautique/heure … bref on a fait du 37 km/h de moyenne !!! (sur une « 4 voies ») …

À Khmer vaillant, rien d’impossible !

Il y a une seconde curiosité à Phimai : le Sai Ngam, ou The Banyan Tree ou encore « Le Banian Géant ». C’est un arbre qui peut se développer sur … plusieurs hectares ! Celui de Phimai aurait environ 350 ans. Ingénieusement les thaïs, génération après génération, ont construit des supports concentriques, comme des cercles de béton à 1,8 mètres de haut environ, afin que l’arbre croisse tout en laissant un espace de circulation entre ses ramifications tentaculaires.

Demain nous allons essayer de rejoindre Surin.
Pas évident l’affaire, il nous faut retourner à Khorat et espérer qu’on trouvera là-bas un bus pour Surin …

Il n’y a pas non plus de panneau d’information aux arrêts … donc chaque déplacement commence (la veille !) par une enquête « terrain », … dans un environnement où les sourires ne suffisent malheureusement pas toujours à surmonter les obstacles linguistiques.

Pour Isa, jusque là, tout va bien !

à bientôt …

Deux bus pour Phimai

Si vous agrandissez l’image vous découvrirez, sur la planche de bord : un smoothie miniature (à la fraise ?), un engin hybride constitué d’un châssis « Hotwheels » surmonté d’un véhicule militaire lanceur de roquettes dont la cabine de pilotage est coiffée d’un skateboard, une espèce de demi-sphère jaune sur ressort, une Volkswagen blanche … et une casquette du Yamaha Factory Team … !

Car c’est aussi cela que nous découvrons de la Thaïlande : un chauffeur très rigoureux, respectant scrupuleusement les limitations de vitesse, ne cherchant pas à récupérer quelques baths à la faveur d’un client pressé ou ignorant (nous), s’enquérant avec bienveillance auprès de chacun de l’endroit où il souhaite être déposé et décorant librement son bus (il y avait aussi un singe rose accroché à une paroi latérale …), avec un savant mélange d’autodérision et de gentil narcissisme (les thaïlandais sont quand même des dingues du selfie, même dans le métro …).

À la sortie des écoles, en attente du bus scolaire (j’essaierai de faire une photo du bus demain).

Un sourire, une demande mimée « photo …? » et mes modèles prennent tout de suite la pose !

J’adore déjà ce pays !

Prochain épisode : le site archéologique khmer de Phimai

Pak Chong, il faut déjà partir …

Le coin détente du Baan Chom Khao, notre premier gîte en Isan

Hier soir, par ce pont, nous sommes allées dîner au Banmai Chaynam (Waterside House).
Pour s’y rendre on traverse le « Banmai Vintage » qui tient à la fois de l’hôtel, du cafarnaüm et de la Caverne d’un Ali Baba asiatique entiché des sixties. S’y côtoient pêle-mêle les Blues Brothers, Batman, Maryline Monroe, des photos d’époque de la famille royale, de la vaisselle en porcelaine de Chine, des baby-foots, des roues à aubes, un gros rhinocéros rose … un truc de dingue, je vous mets une petite vidéo …

Wat Khao Wan Chainwarat

Érigé en haut d’une des collines de Pak Chong, construit en grès saumon patiné au point d’avoir le toucher du bois, cerné d’un bassin et de ses six fontaines : l’appel doux, discret mais puissant au silence et à la méditation …

Fleur de frangipanier

Khao Yai National Park

Un des oiseaux emblématiquesdu parc est le Calao Bicorne

Le Dragon d’eau chinois. Il se reposait sur la route, on a failli lui rouler dessus …

Évidemment nous sommes en quête d’animaux à observer mais comme chacun sait c’est tôt le matin ou à la tombée de la nuit qu’il faut être à l’affût. Arriver vers 9 heures et repartir vers 16 n’est pas le meilleur plan qui soit pour cela … D’éléphants nous ne verrons que leurs crottes mais c’est déjà impressionnant …

Nous verrons aussi un dhole s’enfuir dans un layon, des gibbons par dizaines, dont un autorisera Isa à partager sa glace avec lui …

La cascade Haew Su Wat

C’est ici que Leonardo Di Caprio se jette dans l’eau avec Virginie Ledoyen dans le film « La Plage » …

Un train pour Pak Chong …

La nouvelle gare de Bangkok, Bang Sue, futuriste et résolument high tech, est immense, aseptisée, avec des robots nettoyeurs et des employés se déplaçant sur overboard …

Après 3 heures de cryothérapie – la climatisation est telle que la Thai Royal Railway distribue gracieusement (au propre comme au figuré) des couvertures pour nous éviter une hypothermie – et de tourisme olfactif : quantité de jeunes femmes circulent de wagon en wagon, proposant toutes sortes d’encas et de rafraîchissements, embaumant l’air glacial d’effluves épicées, nous voici à Pak Chong.

L’hôtel trouvé sur Booking est une excellente surprise : à la périphérie, près d’une petite rivière, c’est un petit havre de calme et d’attention diverses, tenu par deux soeurs dont une a déjà voyagé deux fois en France et qui … nous aime beaucoup !

… à suivre

Bangkok – Plein les yeux …

Pour accéder à l’entrée du Palais, avant les contrôles militaires et la billetterie, il faut passer 3 barrages :
– celui des « petits malins » qui vous disent que le Palais est fermé ce matin afin de vous embarquer vers d’autres horizons plus lucratifs pour eux,
– celui des interprètes qui espèrent vous accompagner à l’intérieur contre quelque argent,
– celui des vendeurs de pantalons (toujours le même, large, en batik bicolore à motif d’éléphants) au prétexte que votre robe/jupe est trop courte pour être acceptée en le vénéré lieu. À l’intérieur, effectivement, de très nombreux visiteurs portent le dit-pantalon : tous les hommes arrivés en short, et toutes les femmes aux jambes exagérément dévoilées.

Devant le Temple au Bouddha d’Émeraude, l’espace dédié aux offrandes.
Tous les temples sont protégés par des « Géants »

L’enceinte de cette partie est une espèce de péristyle dont la pente intérieure du toit descend si bas vers l’intérieur qu’il faut se baisser pour passer de ce corridor vers l’intérieur. Toute la longueur du mur (de l’ordre de 400 à 500 m si j’ai bien mesuré) est couverte de fresques faites de scènes retraçant l’histoire des monarchies, peuples, coutumes, légendes, croyances, vie quotidienne …
La finesse des détails , la richesse des décors, la délicatesse du trait, la lumière des couleurs … whaou, c’est émouvant …

Chaque enfant thaïlandais viendra au moins une fois dans sa vie, avec son « prof », entendre l’histoire des origines de sa civilisation.

Scotchée …

Beau et émouvant à pleurer …

Vertige …

Respect …